« Que votre lumière luise devant les hommes »! Matt 5:16

Cette semaine, j’ai reçu le coup de fil d’une dame de la télévision locale qui voulait savoir quels sont les services que nous, en tant qu’église, offrons pour le bien-être de la communauté locale, surtout comment est-ce qu’on vient en aide aux immigrants.

Ma réponse fut que notre aide auprès des gens de la communauté est plus organique qu’institutionnelle, que c’est de l’aide plus à travers des individus et des événements qu’à travers des programmes. En effet, dans la dernière année nous avons eu plusieurs événements pour collecter des fonds et des biens matériels (tel qu’un lave auto au profit des réfugiés syriens, une vente de garage au profit de la Maison des familles, des collectes de boites de jouets pour les enfants défavorisés, des collectes et distribution de nourriture pour les familles défavorisées à Noël), mais notre aide est souvent plus personnalisé, plus individuelle. Lorsqu’un besoin se fait connaitre à notre église, je suis toujours émerveillé de voir des gens de la congrégation (et, ce qui est merveilleux, c’est que ce n’est pas toujours les mêmes qui donnent d’eux même) se lever et venir à l’aide de telle femme monoparentale qui vient d’avoir un accident ou bien perdu son emploi, de telle ou telle autre personne qui a besoin d’un coup de main pour son déménagement, de telle personne qui a besoin d’aide pour peinturer sa maison. En fait, récemment je suis resté bouche bée de constater la grande générosité d’une dame qui est venue à l’aide d’une famille forcée à déménager! Quel beau reflet d’un Dieu généreux, plein d’amour et de compassion encore là!

Après avoir réfléchi à tout ça, je me suis rendu compte qu’il y a vraiment de quoi être fier quand je pense à mon église locale! Je pense que Jésus en est aussi! Je suis vraiment encouragé, mis à défi par l’amour, la générosité, les dons de soi envers les autres manifestés par mes frères et soeurs en Christ et j’ai finalement réalisé pourquoi que ça me troublait, pourquoi je me sentais en quelque sorte « insulté » lorsqu’on me demandait quels sont « les services offerts par votre église aux nouveaux immigrants ». Je me suis rendu compte que comparer l’église à un point de service du gouvernement, à une distributrice de biens matériels ou même des services psychologiques c’est être aveugle à quelque chose de bien plus merveilleux, passer à côté de quelque chose bien plus bénissant et bien plus beau qu’un établissement qui distribue des choses: l’église c’est une famille. Encore mieux, l’église n’est pas une famille comme on en trouve à tous les coins  de rue, mais c’est la famille de Dieu, un Dieu généreux, plein d’amour. C’est à travers l’église que la communauté a parfois des aperçus de l’amour de Dieu envers l’humanité, de Sa grâce et de Sa générosité. Ce que le gouvernement peut essayer de faire c’est de redistribuer des choses, niveler les biens des gens, donner du matériel à des gens dans le besoin. Un établissement, une machine, un processus, peut donner le carburant aux gens pour qu’ils puissent survivre un jour de plus, mais il y a seulement une famille, des gens remplis de compassion, des gens qui connaissent le vrai amour qui peuvent aider les autres à vivre pleinement.

Comparer l’église à une distributrice de services c’est comparer une femme à une prostituée! Quelqu’un qui a connu le vrai amour, quelqu’un qui a connu l’union de deux âmes continuée dans le physique, ne se contentera pas juste avec du sexe! De la même manière, comparer l’église à une place d’où l’on obtient des choses, à un magasin, c’est de passer à côté de ce qui nous rend humains, de ce qui nous rend plus beaux: la compassion, l’amour, le don de soi. Ne pas voir l’amour de Dieu pour la communauté manifesté à travers son église locale c’est de passer à côté du vrai amour.


Pourquoi est-ce que vous aimez l’église locale?

5 réflexions au sujet de « « Que votre lumière luise devant les hommes »! Matt 5:16 »

  1. J’aime les chrétiens de ma ville car ils ne montrent pas à leur main gauche ce que donne leur main droite bien que tous, tous, nous perdons une récompense ou une autre dans les cieux (Matthieu 6:2-4)

    Nous sommes tous tentés un jour ou l’autre d’étaler nos bonnes actions, et plus souvent encore de justifier nos actions ou nos non-actions.

    Puissions-nous jamais être satisfaits de nos bonnes actions et prier comme le pharisien de la parabole de Jésus en Luc 18 mais aimer réellement chacun et ne plus voir personne par « la lorgnette du monde ». Lorsque nous regardons à ce que nous faisons de bien, nous oublions de donner gloire à Dieu. Et premièrement nous oublions l’autre, celui auquel nous avons fait du bien. Notre action lui-a-elle réellement fait « du bien »? Pour la globalité de sa vie? N’est-elle pas si souvent une goutte d’eau dans sa vie? Pourquoi donnons-nous? Pour montrer aux autres que nous donnons? Pour donner envie aux autres de nous aimer? Ou bien par amour désintéressé pour les autres, réellement désintéressé. Même si personne n’apprend jamais qu’un jour nous avons donné, pas même la personne qui reçoit …

    Il est difficile pour nous tous de ne pas souhaité être vu des hommes. Bien que plus nous sommes proches de Dieu, plus cela devient facile …

    J’aime

    1. Cher frère/soeur,

      Tu remarquera que je n’ai pas donné de nom ni détails qui pourrait permettre aux autres de savoir qui a donné à qui. La plupart de ces actes d’amour sont arrivés à plusieurs reprises et, à ce que je sache, personne ne les a fait pour la pub. Personne n’est venu me dire non plus « regarde ce que je vais faire » ou « regarde ce que j’ai fait » mais les bons gestes, les actes d’amour — aussi bien que le contraires– finissent par être dévoilés.

      Finalement, tu remarquera que c’est moi qui me vente des actes d’amour des autres et non eux-mêmes. Je ne me vente pas non-plus avec mes propres actes donc — pas de soucis pour ça non plus.

      J’aime

    2. Aussi, svp remarquez que la Bible donne plusieurs exemples de chrétiens faisant des oeuvres pour la gloire de Dieu (Barnabas en Actes 4:32-37, 2Cor 8:1-5; l’exemple des Thessaloniciens en 1Thess; la collecte d’argent pour les chrétiens en Israel, etc). En fait, s’il ne fallait surtout pas que personne connaisse nos oeuvres (tel que vous le suggérez), on n’aurait pas les Actes des Apôtres, on saurait rien au sujet de la vie de Paul (et ses souffrances). Pire encore, on devrait même pas mentionner l’évangile « car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique »!

      J’aime

      1. Oui. Pour « la récompense dans les cieux », elle n’est pas comprise, vécue, par tous la même chose. Nous la vivons la plupart du temps par étapes.

        J’aime

Laisser un commentaire